CONCERT : Les Tambours Du Bronx + Shaârghot au Ninkasi Kao (17 mars 2023)

CONCERT : Les Tambours Du Bronx + Shaârghot au Ninkasi Kao (17 mars 2023)

Vendredi 17 mars 2023, c’est la Saint Patrick et pour la première fois, mon binôme sera Didier que vous connaissez (peut-être) déjà par ses autres articles. Nous nous rendons ce soir au Ninkasi de Lyon Gerland, mais pas pour écouter de la musique irlandaise en buvant des bières noires, mais pour voir (et écouter) un groupe peint en noir et un autre qui tape très fort sur des bidons d’acier !

Les groupes

Shaârghot

Shaârghot est un groupe de musique Métal-Indus / Electro Punk qui se distingue par son univers dystopique mêlant cyberpunk et postapocalyptique. Leur musique est un métal martial à la fois dansant et percutant, agrémenté de beats dancefloor et de synthés acides. Les costumes postapocalyptiques des membres du groupe ajoutent à l’ambiance du spectacle. Shaârghot se décrit comme pratiquant du « terrorisme musical » en jouant du métal électro indus très fort dans le but de dynamiter tout ce qui existe. Leur dernier album est The Advent Of Shadows, sorti en 2019.

Les tambours du Bronx

Les Tambours du Bronx, est un groupe formé en 1987 pour une représentation unique lors du festival « Nevers à Vif », et qui a finalement fait le tour du monde. Leur nom est inspiré par le quartier du Bronx à New York, mais leur musique est influencée par les rythmes africains et industriels. Le groupe est composé d’une douzaine de percussionnistes, qui jouent sur des fûts en métal, des bidons, des tuyaux et d’autres objets récupérés dans l’industrie. Leur spectacle est à la fois musical et visuel, avec des jeux de lumières et de pyrotechnie. Les Tambours Du Bronx ont sorti plusieurs albums et ont tourné dans le monde entier, se produisant dans des festivals de renommée internationale. Leur musique a également été utilisée dans des bandes sonores de films, de publicités et de jeux vidéo. Depuis l’album Weapons of Mass Percussions sortie en 2018, Les Tambours du Bronx écument les routes de France jouant à guichets fermés dans de nombreuses villes.

La soirée

18 h 45 me revoilà au Ninkasi. La queue va jusqu’à la sortie du métro, soit environ 100 m. Ils font rentrer les gens au compte-gouttes. À 19 h, il reste encore autant de monde à faire rentrer.

C’est dans une atmosphère enfumée qu’à 19 h 15 tapante Shaârghot et sa scénographie Gigerienne attaque sous les stroboscopes. Les « shadows » sont déjà là en nombre dans la salle pour les acclamer ! Après leur intro présentant l’histoire du Shaârghot, ils enchaînent avec Let Me Out. Puis Now Die ! et Kill Your God avant qu’ils n’organisent un Circle Pit sur Traders Must Die. Puis Wake Up sur lequel la fosse a droit à un wall of death. « Great eyes » est scandé. Ils enchaïnent avec Bang Bang (shot me down) à la fin duquel le groupe (sauf le batteur) quitte la scène à 19 h 50, nous avons alors droit à un solo de batterie ! Ça n’était bien sûr que pour mieux revenir avec des lasers sur la guitare de Brun’O et le titre Break your body ! Pour le final, ça sera Shadows ( « we are shadows » ) qui terminera sous les applaudissements fournis du public avant qu’à 20 h 03 ça ne soit l’heure des remerciements et de la fin de leur set.

C’était la troisième fois que je les voyais, j’aime beaucoup ce qu’ils font et c’était malheureusement trop cours…

20 h 35 Après un changement de plateau efficace, l’obscurité se pose sur la salle et Les Tambours du Bronx arrivent ! Ils sont dix aux bidons et cinq derrière. Leur premier frontman ce soir est Reuno du groupe Lofofora. Ils démarrent avec Le Début De La Fin (« pendant que tout explose »).

Pour la suivante, le deuxième chanteur rentre en piste ! Il s’agit de Renato Di Folco (de Flayed et Trepalium) qui assurera la voix sur Never Dead. Reuno qui était resté sur scène, s’adresse au public et rappelle leur dernier passage ici. Ils enchainent avec Delirium Demain puis The Power (« Ils sont quelques centaines, mais nous sommes des milliards »). Ensuite, ils installent un bidon devant au centre avant que Reuno n’entame le chant en anglais de Denials. Ils nous emmènent au Brésil avec un medley Sepultura enchainé avec  L’un des nôtres et Lion’s Chair. Puis nous avons droit à du lourd avec Mirage Eternel. Ils nous jouent des titres du prochain album qui va sortir, dont le titre Ghosts. Ensuite se sont enchaînés Jungle Jazz, U Lost, CHAOS (Ils font le chaos), NOIR (Les idées noires), PRAY (Pray for your god), Double Devils et un jour de colère avec un wall of death organisé par le batteur (qui a fait de la natation pour entrouvrir la foule). À 21 h 50, ils quittent la scène pour mieux revenir pour un rappel une minute plus tard ! Sur New Day, ils font mettre le public à genoux au sol avant une explosion libératoire. Un efficace classique ! Puis c’est l’heure du Festin. Ils rappellent que Renato le deuxième chanteur est lyonnais ! Pour la toute dernière, nous auront droit à une reprise de Dragula de Rob Zombie !

Même s’ils ne jouent pas vraiment sur des tambours et ne sont pas vraiment du Bronx, ce soir, ils étaient bien là pour nous ! Sur les 10 « frappeurs » seuls deux ont encore leur t-shirt à la fin du concert tellement il faisait chaud dans la salle. Une très bonne soirée en somme ! Alors que les lumières se rallument, ils quittent progressivement la scène en distribuant les battons utilisés durant le concert à leurs fans.

Nous tenons à remercier les deux formations pour leurs belles prestations ainsi qu’Access Live et les équipes du Ninkasi de Gerland pour leur accueil.

Toutes les photos (sauf celle de couverture) sont de Didier Martinez. Tous droits réservés.

Les réseaux pour suivre les artistes

Bastringue.fr est un média sans but lucratif, n’hésitez pas à partager notre article sur les réseaux sociaux afin de nous donner un coup de pouce.

Olivier

"La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil." - Friedrich Nietzsche