Festival Ex Tenebris Lux : Dark Halloween

Festival Ex Tenebris Lux : Dark Halloween

L’Opéra Comédie accueillit en ce 31 octobre la soirée Dark Halloween afin de clore le festival Ex Tenebris Lux, après quatre semaines de concerts dans Montpellier et ses environs.

Dès 19h, le public pénétra dans l’enceinte de l’opéra redécoré pour l’occasion. Des lumières rougeâtres et verdâtres se déployaient sur les colonnes et les plafonds de l’édifice. Avec un public en grande partie grimé en créatures de la nuit, jamais les portes de l’Enfer n’auront été aussi proches !

L’art performance fut particulièrement bien représenté par plusieurs artistes aux styles différents. En premier lieu, la danseuse de butô Yôko Higashi nous offrit un spectacle subversif, dérangeant et fascinant. Elle revint plus tard dans la soirée en tant que DJ, manipulant sa voix électroniquement, avant de revenir au butô, à mi-chemin entre théâtre et danse.

Mère Dragon, habituée des soirées alternatives, présenta son monde torturé et à fleur de peau. Elle aussi se produisit un peu plus tard dans la soirée, dans une courte démonstration de pole dance.

Enfin, la tatoueuse Chloé Guillermin peignit un modèle pendant une grande partie de la soirée. Ce modèle était une danseuse qui nous démontra ses talents de pole dance.

Côté spectacles, le Théatre des Sabbat se produisit au rez-de-chaussée de l’opéra. Les personnages d’Elizabeth Esther et de Vladimir sont, pour résumer, des saltimbanques issus de l’époquevictorienne. Leurs sketchs humoristiques et hauts en couleur ont su ravir le public.

Les amateurs de magie gore purent se délecter du spectacle des Nécrophages. Hélas pour votre serviteur, il ne me fut pas possible d’y assister en raison d’une foule compacte dans un espace réduit. En effet, les différentes prestations se succédèrent dans plusieurs lieux de l’opéra, sans que le public ne soit informé en avance, ce qui se traduisait par des mouvements de foule constants. Ce fut le seul point négatif de la soirée.

Enfin, deux DJ assurèrent la partie musicale. En premier lieu, il s’agissait de Gerard Jugno 106, DJ montpelliérain et fondateur du label Linge Records. Il produisit de la musique électronique et industrielle, volontairement froide, comme pour révéler la dichotomie entre l’humain et la machine. Puis, en toute fin de soirée, ce fut le tour de DJ Peekaboo, dans un autre style. Ses influences gothiques et électro-dark nous emmenèrent tout droit dans les années 80 et 90. De quoi faire bouger cette horde de vampires, zombies et autres elfes jusqu’à 1 heure du matin.

Différents stands, tenus par des artistes, et un bar proposant nourriture (dont des dégustations d’insectes) et boissons complétèrent le tableau. En conclusion, une belle et longue soirée d’Halloween, tel le bouquet final du festival Ex Tenebris Lux. Vivement l’an prochain !

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