Mourning Dawn : The Foam Of Despair

Comme bien souvent, ce sont mes pérégrinations sur l’excellente chaîne YouTube 666 Mr Doom qui m’ont conduit à une chouette découverte musicale. Certes, l’amateur de Stoner/Sludge/Doom que je suis prend assez peu de risques sur ce type de chaîne, spécialisée dans l’actualité de cette fange particulière du Rock et du Metal. Mais, quand même : si la plupart des disques se laissent vite oublier, d’autres tirent leur épingle du jeu et finissent par tourner en boucle sur mes bonnes vieilles VXT8.

C’est le cas de The Foam Of Despair, le dernier album des Parisiens de Mourning Dawn. Si je devais classer ce disque, je parlerais probablement de Blackened Post-Metal. Mais c’est un peu plus subtil que ça.

Pendant un peu plus de trois quarts d’heure, les six morceaux de l’album (et un septième exclusif à la version CD, mais écoutable sur Bandcamp) nous font vivre un petit périple émotionnel. On a l’impression d’évoluer sur des montagnes russes en slow-motion. C’est à la fois ambiant, lancinant, puissant, lourd, sombre, dépressif, atmosphérique. Les ambiances Doom et Black Metal sont omniprésentes, mais ce sont les sonorités Industrial Metal sur Borrowed Skin, franchement atypiques dans ce style de Metal, qui m’ont accroché l’oreille. Cette saveur Indus constitue d’ailleurs un genre de fil rouge qui se déroule tout au long de l’album, et qui participe sans aucun doute à la fois à sa cohérence et à son identité.

The Foam Of Despair a été mixé et masterisé au studio Opus Magnum à Örebro, en Suède. Force est de constater que les bougres savent travailler. Le mix est puissant et dense tout en restant intelligible et peu fatigant. En somme, la production est à peu près irréprochable et sert parfaitement les morceaux.

The Foam Of Despair est sorti le sorti le 12 janvier 2024 et est disponible sur Bandcamp et sur Aesthetic Death. Fait rare, l’album est sorti en édition très limitée en cassette, disponible chez Depressive Illusions. Enfin, une magnifique version limitée en vinyle blanc est disponible chez Tragedy Productions, et j’avoue que je me serais bien laissé tenter si les ravages de l’inflation m’avaient un peu épargné.

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