Album : Astonvilla – Superspectives

Album : Astonvilla – Superspectives

À titre personnel, j’ai vu Astonvilla (qui s’appelait Aston-Villa à l’époque) pour la première fois en 1996, en ouverture de ZZ Top, à Vienne, dans l’Isère. Comme beaucoup d’entre nous à cette période, j’avais craqué sur Raisonne et m’étais, dans la foulée, procuré leur premier album sobrement intitulé Aston-Villa. Depuis, Astonvilla n’a plus quitté le top five de mes groupes de rock français préférés. J’ai, par la suite, scrupuleusement guetté chaque sortie, et aucun album ne m’a échappé. Je peux donc m’autoproclamer « fan ».

Au fil des années, j’ai pu me rendre compte de l’évolution de leur musique. Les grosses guitares du premier album ont progressivement laissé la place à des guitares moins saturées, sans toutefois perdre l’essence du rock, idem pour Fred qui, désormais, opte davantage pour une voix plus posée, parlée parfois, exercice de style qu’il avait toutefois déjà expérimenté par le passé.

Et justement, comme le groupe évolue, il se passe chaque fois un phénomène formidable ! Pour les fans dont je fais partie, c’est toujours l’album que l’on attendait et à la fois l’album que l’on attendait pas ! Surprises, trouvailles et innovations s’évertuent à briser la routine.

Le groupe n’est jamais là où on l’attend et c’est précisément ce qui les démarque de leurs confrères rockers hexagonaux . Il faut dire que, depuis 2005, Astonvilla se donne le temps entre chaque album : neuf ans entre De jour comme de nuit et Joy Machine, puis dix ans entre Joy Machine et Superpsectives. Ils ont donc tout le loisir de s’imprégner de l’air du temps en évitant soigneusement le piège des tendances éphémères.

L’excellent single Splendore evolution avait donné le ton il y a quelques mois, suivi de près par Julia et Fallait-il.

L’album commence avec le très inspiré Superspectives, parfaitement représentatif de la cuvée Astonvilla 2024. L’étonnant, mais très réussi Harem Japonais vient confirmer ce que je disais plus tôt sur le chant. Une nouvelle fois, les mots de Fred font mouche dans la très jolie ballade Les Gamins.

Toujours cette faculté à écrire des textes puissants, qui interpellent, sans jamais donner de leçon, si ce n’est une leçon de poésie. Après l’entêtant et plutôt fun Beat generation, place à l’énergique Inspirer expirer qui voit les guitares resurgir et confirme, si besoin était, qu’Astonvilla reste un groupe de rock. Et puis arrive Saison 2.Il y a toujours, dans les albums d’Astonvilla, une chanson qui me procure un petit surplus de frissons. À chaque nouvelle sortie j’attends le climax, la perle. Raisonne, dans le premier album, Invincible, dans l’album Strange, L’Âge d’or, dans l’album Extraversion, Tant de choses, dans l’album Joy Machine.

Dans Superspectives, la perle se nomme, Saison 2. Sublime mélodie, merveilleux arrangements, on peut y voir l’union parfaite entre l’espérance et la mélancolie, c’est une grande chanson.

Les guitares reviennent pour un dernier tour de piste dans On the way, puis l’album se termine avec le trippant Try not to think so much.

Une fois de plus Astonvilla frappe fort et nous offre d’évidentes « superpectives » avec la tournée à venir.

La Tracklist

  1. Superspectives (2:54)
  2. Splendore evolution (3:06)
  3. Harem japonais (4:16)
  4. Les Gamins (3:36)
  5. Beat generation (3:14)
  6. Inspirer expirer (2:22)
  7. Julia (3:39)
  8. Fallait-il (3:58)
  9. Saison 2 (4:14)
  10. On the way (2:43)
  11. Try not to think so much. (4:01)

Où se procurer l’album ?

Vous pouvez investir dans une version physique de l’album Superspectives d’Astonvilla en vinyle comme en CD en vous rendant sur leur boutique ici : https://bacoshop.fr/products/astonvilla-superspectives. Et vous pouvez aussi, l’écouter en streaming chez votre fournisseurs de vibrations en ligne favori.

Où retrouver les artistes ?

Vous pouvez suivre Astonvilla sur leurs différents réseaux sociaux ainsi que sur leur site officiel : https://www.astonvilla.org.

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Franck