Retour de concert Perturbator, HEALTH + Author&Punisher

Retour de concert Perturbator, HEALTH + Author&Punisher

C’était mardi 18 octobre dernier au Transbordeur que nos amis Mediatone ont concocté une très belle soirée sous le signe de la Synthwave, mais si vous savez, ce nouveau (enfin suffisamment pour ne pas être assez âgé pour voter dirons-nous) genre de musique électronique qui s’inspire de l’ancien genre de musique électronique des années 80 qui faisait beaucoup travailler les synthétiseurs. Son exemple le plus populaire étant Kavinsky via la bande originale du film Drive et son tube Nightcall ainsi que le jeu vidéo Hotline Miami habillé par l’envoutante bande son comprenant entre autres une œuvre d’un certain Perturbator. Rajoutez au synthé une batterie et une guitare électrique voire, pour les plus audacieux, un chanteur et vous obtiendrez soit du Metal industriel soit un séduisant amalgame. C’est ce sympathique mélange auquel nos oreilles ont eu droit avec les chefs Author&Punisher, HEALTH et Pertubator qui ont chacun à leur tour brisé le silence.

AUTHOR & PUNISHER

20 h, Author&Punisher ouvre le bal et invite les premiers spectateurs à se rapprocher de la scène avec son Metal industriel. Le groupe venant de San Diego est mené par l’ingénieur de formation Trisant Shone. Le talent de ce dernier est de fabriquer lui-même ses instruments électroniques, autant dire que chez lui la musique commence avec un fer à souder. Le duo qui a la chance de produire des albums depuis 2005 a suffisamment maturé pour envelopper la grande salle du Transbo d’une mélodie ambiante calme et puissante, de quoi faire hocher la tête du public en rythme pendant que le reste des retardataires arrive. Tristan, son impressionnante machine et son guitariste ont réussi à nous faire vibrer pendant 50 minutes avant de laisser la place aux techniciens qui préparent la scène pour les suivants.

HEALTH

20 h 50, l’installation est terminée, tout l’attirail de HEALTH est opérationnel. Le trio californien n’est toujours pas là, mais une mélodie familière comble l’absence. C’est A Cruel Angel’s Thesis, le fameux générique du grand classique de l’anime Neon Genesis Evangelion, qui n’a pas grand-chose à voir avec le genre de musique que les trois otakus vont jouer mais qu’ils ont choisi pour faire leur entrée, peut-être un moyen pour eux de nous rappeler qu’ils sont des geeks comme les autres. Le groupe né en 2006 s’est fait connaître du grand public (ou au moins de moi) par sa collaboration avec Rockstar Games dans la composition de la bande originale du jeu vidéo Max Payne 3 (2012). Benjamin le batteur, John le bassiste et Jake le guitariste à la voix d’ange s’activent au-dessus de la foule, surtout John qui ne semblait pas tenir en place. C’est ainsi que nos amis californiens ont déroulé leur Metal Indus un temps calme et lancinant, un temps rapide et rempli de basses bien saturées, mais toujours plaisantes. Chacun est bercé par Jake puis réveillé par John et Benjamin de façon à être dans une sorte d’état d’excitation, mais pas trop, le purgatoire du Metal.

PERTURBATOR

22 h, c’est le moment pour Perturbator d’entrer en scène.

Sous la charpente arborée de l’étoile sataniste, le symbole du groupe, James Kent et son batteur, se présentent triomphalement à nous, un petit moment à se baigner sous les clameurs et le beat démarre. La musique de la formation française, portée et créé depuis 2012 par le susnommé James qui a été imprégné par la musique issue de synthétiseurs avant de se mettre au métal pour finalement proposer une synthèse des deux avec son projet Perturbator, alterne entre les sonorités 80s des synthés douces et rythmées et les sons plus modernes et énervés venant de tout l’impressionnant attirail de James comprenant multiples claviers, tables de mixage et même une guitare, le tout accompagné d’une batterie qui ne se repose jamais. Ainsi le public reste captivé, entre la majesté du Synth et la fureur du Metal Indus qui s’alternent, ou se mélangent. L’on a pu de fait constater une tendance dans la fosse du nombre de crowdsurfeurs qui augmente en fonction de la croissance des beats par minute. La scénographie n’était pas non plus en reste, la charpente s’illumine telle une église qui aurait été visitée par un sataniste alors que les deux compères musiciens restent deux silhouettes indiscernables.

Le show se termine, et Perturbator s’en va. Pas très loin, car tout le Transbordeur s’époumone pour faire remonter le duo. Tout le duo ? Non, Jake, représentant HEALTH s’ajoute et le trio s’affaire à jouer BODY/PRISON, la chanson née de la collaboration entre les formations françaises et californiennes. Un mélange tellement naturel et réussi qu’il est le précurseur de la cover de Excess par HEALTH (et soit dit en passant, Author&Punisher en a également fait une version, tiens donc).

La soirée s’achève, tout ce beau monde retourne en coulisse, mais laisse un dernier cadeau sur la scène désormais vide, mais illuminée en rose néon, le morceau Formula 06 de DJ Visage, de la dance comme on aime pour se remettre d’un concert de Synthwave. Les plus grincheux râleront, les autres danseront.

Un grand merci à Mediatone pour nous avoir invités à couvrir ce très réussi événement et au Transbordeur qui est comme d’habitude une salle de qualité.

LES RESEAUX DES GROUPES

 

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Ralph