Festival de Mémé Monette 2025 : on y était !

À l’aube du premier jour
Bienvenue à la quatrième édition du Festival de Mémé Monette, pour la première fois situé à l’ombre des arbres. Le terrain, situé impasse des merles, à Upie, dans la Drôme, a été aménagé des mois durant pour accueillir le public de façon confortable. Ce festival est une histoire de famille : du surnom de la grand-mère de quatre-vingt-quatorze ans au petit-fils, Mathieu, qui organise, en passant par toutes les générations qui mettent la main à la pâte, sans oublier les amis.
En ce 22 juillet 2025, la première soirée commence avec Volo. Olivier et Freddo, les deux frères, sont connus aussi comme membres des Wriggles. À l’occasion de leurs vingt ans, nous avons eu la chance de (re)découvrir de nombreux titres issus de leur dernier album, comme Chanson Française, Un gars honnête, Tabernacle, La Crise ou Au cas où, un titre engagé sur l’écologie. On reconnaît aisément leur patte par leur humour décalé et leur poésie. Nous avons eu aussi certains titres incontournables comme Élisa et C’est pas tout ça. C’est incroyable de les voir en live. Les frères Volo ont l’art de nous faire voyager, même jusqu’au Québec où Olivier dévoile son cœur brisé. Ils nous transportent du rire aux larmes partout ailleurs mais surtout avec le cœur.
Tout droit venu de Bretagne La Gâpette fait son service au comptoir. Je vous laisse découvrir Au bistrot des comptines. De style folk, cuivré et festif, ils sont habitués de la scène depuis 20 ans. Leur troisième album 3/DYS va sortir en fin d’année. Qui dit au comptoir, dit petit digestif, sivouplé avec Dame Jeanne. J’ai dit festif, oui, pour une grande partie de leur set. Mais il y a aussi beaucoup de profondeur avec Choisir la route. Bref un bon moment, un rythme très dansant et surtout le soleil.
C’est au tour de Alee et Mourad Musset (de La Rue Ketanou) de mettre l’ambiance avec leur rap déchaîné sous fond de boite à rythme. Des paroles qui marquent : « choisis ton camp, quelle que soit ta couleur de peau » ; une reprise du Troubadour de HK, en passant à la puissance de leur flow « la main en l’air » sur la musique de Je ne t’aime plus de Manu Chao… Je suis ensuite transporté « à cent à l’heure » à l’écoute du Verre à moitié plein, une philosophie pleine de tendresse, histoire de profiter de ce que l’on a.
Pour finir en beauté, Gari Gréu, chanteur de Oaï Reggae Party mais aussi de Massilia Sound System, vient les accompagner sur Les Cigales de La Rue Ketanou et un dernier coup de gueule avec Mélangez-vous, un fort message pour lutter contre le racisme.
En quatrième position de la soirée, Oaï Reggae Party (ORP) entre en scène. Impossible de faire l’impasse sur les voix connues de Massilia Sound System et de Raspigaous avec Gari Greu et Lionel Achenza sans oublier Toko Blaze. Des voix qui chantent les couleurs de Marseille … On ne peut résister à ce rythme chaleureux de reggae qui nous fait danser et sauter avec Mets les watts, Vitrolles et Marseille chante. Bref , « Dis bye bye à tous tes soucis » avec ORP et c’est un pur moment de lâcher prise, d’enivrement et de chaleur humaine.
Au soir du deuxième jour
Le lendemain, la guigne semble gagner sur la perspective de la soirée, avec la pluie et le Tour de France. Mais rien ne décourage les bénévoles qui se sont activés pour bâcher les instal’ et le dance floor, et aussi pailler des chemins. La pluie a retardé le début de la soirée qui a démarré à 21 h 00. Et pourtant le moral était loin d’être en berne.
Valjean, c’est de pur style métal déjanté à découvrir. Allant de ses souvenirs d’enfance, avec Carrousel, à Tauromachie, en passant par le contestataire « mais que fait la police ? ». L’ambiance, avec un rythme endiablé, s’est installée. Valjean met le feu : « on peut tenir des jours encore, jusqu’à l’aube. » et finit avec un peu plus de tendresse sur « Est-ce que tu veux du Love ? »
Vient ensuite Akesteko, un groupe tout droit venu du Gard, apportant le soleil avec son style swing cuivré. Leur paroles passent de l’émotion avec La Complainte du Héros mal aimé, au militantisme de Délices d’injustice, et aussi au soutien pour la cause féministe avec Elle veut danser. On ne résiste pas à l’univers chatoyant et dansant d’Akesteko.
En troisième position, Flying Orchestar débarque sur scène. Du pur ska comme on l’aime.
Je vous mets au défi de ne pas garder la mélodie d’Apparatchik toute la journée dans la tête. Vous l’aurez compris, Flying Ochestar défend certaines causes avec humour et légèreté. C’est pleinement retrouvé avec Tsar System et Miss Corona. Ils finissent par de l’amour avec Fais-moi oune bisou.
Puis c’est au tour de Jive Me de prendre le relais pour terminer la soirée avec panache. Pour nous plonger dans leur univers electro-pop, je vous invite à prendre un Dernier verre. Certains connaissent sûrement 120 BPM qui ambiance les dance floors des boîtes de nuit. Tara et Baptiste, ont vraiment mis le feu pour les derniers courageux restants. On a chanté, jumpé et fait durer la soirée. C’était dément !
Je tiens à remercier les bénévoles pour leur moral, et surtout des artistes qui ont raccourci leur set à cause de la météo. De la compréhension et du soutien pour ce festival familial dont on en reparlera encore.
Rendez-vous l’an prochain !
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