Le Cunégonde Tour d’ANGE est passé à La Belle électrique
Ce soir, je m’apprête à voir Ange pour la dernière fois. Du moins, sous cette forme là. En effet, après cinquante-quatre ans de bons et loyaux services, Christian Décamps tirera sa référence à la fin de l’année. C’est son fils, Tristan, dont le talent n’est plus a prouver, qui reprendra le flambeau pour les futurs albums et les futures tournées.
Ma première fois avec Ange remonte à 2008 au centre culturel de Chabeuil et déjà, c’était merveilleux. Merveilleux comme ce concert de Décamps père et fils en première partie de Porcupine tree au Club Tranbo quelques années plus tôt. Cela n’engage peut-être que moi, mais j’avais trouvé bien palote la performance du groupe de Steven Wilson, après l’ouragan d’émotions déclenché par Christian et Tristan ce soir là.
il est 21 heures ce jeudi 14 novembre 2024, la talentueuse Aurelle Key vient de terminer sa prestation et je m’attends à vivre un grand moment.
Dès les premières notes du morceau, les larmes du Dalaï-Lama, la soirée s’annonce magique. Le son est excellent et l’ambiance, logiquement, est chargée d’émotion. Le passage de relais entre le père et le fils est parfaitement palpable puisque, désormais, ils alternent le chant quasiment à raison d’un titre sur deux . Ce nouveau statut permet à Tristan de déserter d’avantage ses claviers et de venir faire virevolter son kilt sur le devant de la scène . La performance brillante de l’artiste laisse présager du meilleur pour la suite. Mais qui en doutait ?
Le groupe est soudé autour de Christian et joue merveilleusement bien. Peu de formations atteignent ce niveau d’excellence en France. Ange est clairement un groupe de classe mondiale et Hassan Hajdy est définitivement un guitariste fabuleux. D’ailleurs, le public ne s’y est pas trompé. Malgré la présence ce soir là à Lyon, des maîtres du métal progressif mondial, Dream Theater (avec le retour de l’incomparable Mike Portnoy derrière les fûts), la belle électrique est pleine.
Les titres s’enchaînent, Quasimodo, Godevin le vilain, Hymne à la vie, et, bien sûr, l’incontournable, Capitaine cœur de miel. Nous n’aurons pas droit à Ces Gens-Là ce soir, mais qu’importe, en vingt-quatre albums studio, (le vingt-quatrième arrive sous peu) le répertoire d’Ange est largement assez riche et qualitatif pour proposer deux heures et demie d’un show époustouflant.
Il est l’heure de quitter la salle, mon pote Yves dont les mains ont le plus grand mal à lâcher la barrière, semble incrédule. Lui, qui a vu Ange un nombre incalculable de fois, voit arriver avec mélancolie la fin de ce second chapitre. Et pourtant ! Si la fin du premier chapitre coïncide avec le départ de Francis Décamps en 1995, nous pouvons raisonnablement considérer qu’à l’aube de ce troisième volet, Ange semble plus éternel que jamais.
Crédit photo : Sylvain Foucaud / Bastringue Corp
Où retrouver les artistes ?
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