Reportage : Le Plane’R Fest 2024 comme si vous y étiez (1er jour)

Drive North

Fondée en 2022 autour d’activistes chevronnés de la scène Metal et Hardcore, la maison Drive North prône l’efficacité et le bien Mosher. Elle n’a pas choisi son camp et le revendique. Hardcore, Punk, Metal voire simplement Rock… On s’en fout ! Drive North toujours à bloc en direct pour l’ouverture du Plane’R Fest 2024 !

Il est 18 h 29 et, avec le soleil en face, la bande son introductive se fait entendre et malgré l’heure un vendredi soir, le public est déjà bien présent. Après la première, les doigts de métal se lèvent ! À la suite de la deuxième, nous avons droit à quelques mots de la part du chanteur, Sébastien : « Aller pas d’échauffement, on met des tartes dans la gueule maintenant » avant d’attaquer ! Pour la quatrième, on aura « un peu de rock’nroll ». Pendant ce temps, le monde continue d’arriver et le pit du Terminal 2 se remplit bien. 18 h 50 : c’est « la bagarre ! » et à 18 h 55, il adresse un « merci à Annabelle aux lights et Greg au son » ! 18 h 57, c’est la dernière : Red Door. À 18 h 59, c’est la fin du set et la foule se déplace au terminal 1. J’ai juste le temps de faire coucou à Annabelle qui file tenir le stand de Merch du groupe et de me rendre moi aussi au Termina 1 pour la suite.

Blackrain

Est-il encore utile de présenter le quartette Haut-Savoyard Black Rain ? Depuis plus de 20 ans, maintenant, Swan Hellion (Chant et Guitare), Max Tew (Guitare Lead) et Matthieu De La Roche (Basse) écument les scènes de France, mais aussi du monde entier et distillent avec une joie communicative leur Glam Metal. Sur le chemin, ils ont récupéré Franky Costanza en 2023 pour de nouveaux sets de folies.

À 19 h 01, la bande son introductive retenti. Le groupe arrive ! Il a tous les codes des groupes des années 80 et à 19 h 03 démarre avec Untamed toujours face au soleil. Puis c’est la chanson Kiss The Sky suivie de quelques mots du chanteur qui enchaine avec Death Drive. La prochaine s’appelle Wild Wild Wild ! Le chanteur présente le guitariste que tout le monde connaît, car ils l’ont vu lundi à Lyon (j’avoue, je n’ai pas la référence). Avant d’enchaîner sur une reprise du titre We’re Not Gonna Take It des Twisted Sister qui finit à 19 h 30. Ils nous disent ensuite que c’est leur première fois au Plane’R Fest et qu’ils ne sont pas déçus puis ils enchaînent sur Blast Me Up sur laquelle la mort sur échasses s’invite sur scène. À 19h41, on a le temps pour une dernière chanson : HellFire !

Juste après ce set, nous croisons Elio de TARLD et les organisateurs du Beaujo Fest. Nous sommes rejoints par Marie et Anthony de Kamizol-K (que nous aurons le plaisir de revoir jouer, juste après Strivers le dimanche au SYLAK 2024).

Point Mort

Depuis 2017, les Parisiens de Point Mort proposent un son post hardcore empreint de violence et de blast beat. Leur premier opus sorti la même année les avait emmenés jusqu’au Motocultor après une série de dates à travers l’hexagone. Il n’est donc pas étonnant que leur dernier album, Pointless, sorti en 2022 leur ouvre les portes du Hellfest. Une écoute dense. 54 minutes d’un voyage où le groupe repousse ses propres limites, de la composition et de l’arrangement et où chaque instrument, chaque mélodie, chaque rythme se parlent et s’unissent, plus honnêtes que jamais, dans une liaison commune. Cinq musiciens, divisés par leurs goûts et rassemblés dans un tout. L’histoire se nomme « Pointless… », parce que le parcours demeure semé d’embûches, que le drame est lourd, mais que les protagonistes s’agrippent à ces petits points suspendus.

Trois points en suspension… Un Point Mort.

À 19 h 51, le quintette démarre avec leur impressionnante chanteuse qui fait à la fois un chant clair et du scream puissant et à 20 h 27, c’est la fin du set. Je vous avoue que je ne connaissais pas du tout le groupe et j’ai beaucoup aimé leur prestation même si leur genre musical n’est pas forcément ce que je préfère ! À suivre !

Beast In Black

Beast In Black est un quintette de Power Metal Finlandais formé en 2015 à Helsinki par Anton Kabanen, ancien guitariste de Battle Beast. Son style musical mêle Power Metal, Heavy Metal et Eurobeat. Beast In Black a sorti trois albums studio à ce jour : Berserker en 2017, From Hell with Love en 2019, et Dark Connection en 2021. Leurs paroles et leur imagerie s’inspirent souvent de mangas et d’anime, notamment la série Berserk pour leur premier album. Le groupe a rapidement gagné en popularité, assurant des premières parties pour des groupes renommés comme Nightwish et effectuant ses propres tournées en tête d’affiche. Leur musique se caractérise par des mélodies accrocheuses, des riffs puissants et la voix polyvalente de Papadopoulos, ce qui leur a permis de se faire une place notable sur la scène du Power Metal Moderne.

Pile lorsque le groupe précédent, Point Mort, a fini, la bande son introductive de Beast In Black se fait entendre juste avant que le quintette ne déverse son power métal sur la plaine de Montcul. Après les deux premiers titres, le soleil est bas sur l’horizon et derrière de lointains nuages, lorsqu’à 20 h 37, The Fifth Angel se fait entendre. Autour de 20 h 55, nous avons Die by the Blade, un titre limite eurodance sur lequel il est justement demandé de danser. Puis le titre éponyme Beast In Black aux environs de 21 h. 21 h 17 : Après avoir dit que c’était leur première fois ici (en anglais) ; ils parlent de leur nouveau titre qui vient de sortir la semaine dernière : Power Of The Beast, mais à 21 h 19, ça sera finalement End Of The World pour terminer ce set.

J’avoue que ça n’était pas forcément mon genre préféré même si c’était assez rigolo à écouter et que le groupe a assuré le show devant un public acquis à sa cause.

T.T.T. (Tribute To Thrash)

Tribute To Thrash est comme son nom l’indique en anglais, un projet français hommage au Thrash old School, avec un line up de superstars : Fabien « Speed » Cortiana (Batterie/Chant), Stéphane Buriez (Basse/Chant), Alexandre Colin-Tocquaine (Guitare/Chant), Nicklaus Bergen (Guitare/Chant).

À 21 h 28, le groupe démarre face au soleil couchant et à 21 h 33 Stef Buriez déclenche un circle pit. Nous aurons droit à un solo d’anthologie, sur une enceinte instable (cf : https://www.instagram.com/p/C9caPiOChPi/ ) et à 22h08 c’est déjà la fin : « Faites du bruit ! » suivi à 22 h 09 d’applaudissements fournis du public.

J’avoue que le Thrash c’est tout à fait ma came et le groupe a totalement assuré une bien belle prestation !

Igorrr

Igorrr c’est le projet de Gautier Serre, musicien, compositeur et producteur français qui mélange le Metal le plus extrême, le breakcore, la musique orientale, le chant lyrique car il n’aime pas les cases ! De par ses influences Death, Black, Core mais aussi Electro pour ne citer que cela, il est artiste de « musique expérimentale ».

À 22 h 10 Igorrr envoie la bande son introductive sur le terminal 1, un peu Chiptune, un peu instrumental Drum’N Bass. Je croise Arno de BBA qui regarde rapidement le début du set juste avant d’aller se préparer pour le leur juste après. Nous avons droit à des vocalises sur Paranoïd Bulldozer Italiano. Les titres s’enchainent dont Hollow Tree et Nervous Waltz et un peu avant 22 h 30 Camel Dancefloor suivi à 22 h 40 par Polyphonic Rust. A 23 h 00, le public en réclame une autre ! Il aura de l’accordéon avec le titre Cheval puis Apopathodiaphulatophobie et enfin Robert. Ce triptyque prend fin à 23 h 08 et le public en redemande encore ! Nous aurons Very Noise, titre que je qualifierai de mélange Drum’N Bass, Jungle ainsi que Jazz… C’est la fin à 23 h 11, qui sera le moment pour les artistes de s’aligner en devant de scène.

Tout ne m’a pas plu, mais le mélange Metal Indus et soupçons de Chiptune était bien plaisant globalement avec la chanteuse lyrique et le super show lumière !

Black Bomb A

Black Bomb A, également connu sous l’acronyme BBA, est un groupe de Hardcore Crossover (HXC) français. Formé en 1994, le groupe est reconnu pour son style crossover qui fusionne le Punk Hardcore, le Metalcore et le Thrash. Les membres actuels du groupe incluent Arnaud « Arno » Dhenain et Sébastien « Poun » Gobert au chant, Samuel « Snake » Taquet à la guitare, Étienne Treton à la basse, et Jordan Kieffer à la batterie. Black Bomb A a gagné une solide réputation sur la scène Metal française grâce à leur énergie explosive et leurs performances scéniques intenses. Ils viennent défendre au Plane’R Fest 2024 leur nouvel album Unbuild The World, sorti le 29 mars 2024 et dont nous nous étions fait écho.

Pendant que Igorrr est encore sur scène, à 23 h 12, la bande son de BBA démarre avec Unbuild The World ! Arno dit « Bonjour Les amis ! ». Pun : « Faites du bruit, on a 30mn pour tout casser ! » Puis ce qui me semble être The Fraud. Nous avons droit à un message adressé au public qui est là, dehors au lieu d’être devant un écran et un message d’ouverture et de tolérance des uns envers les autres en ces temps compliqués. Puis c’est le titre Bulletproof. Il est 23 h 29 et il reste deux morceaux. Arno adresse un nouveau message contre l’intolérance, sans donner de consignes de vote puis enchaine avec Police Stopped Da Way. Arno organise un wall of death et sépare le pit en 2 sur fond de sirène de police et avec pun ils chauffent le public de chaque côté avant de lancer le dernier titre avec un Merci adressé au public ! On terminera ce set avec Mary, leur hymne : « Oh Mary sweet Mary ! ». Fin du set à 23 h 41 avec des remerciements pour le public encore et la traditionnelle photo de groupe !

C’est passé tellement vite ! 30 minutes, c’est trop court et j’aime toujours autant ce qu’ils font !

Hatebreed

Hatebreed est un groupe américain de Metal Hardcore formé en novembre 1994 à Bridgeport, dans le Connecticut. Le groupe a été fondé par l’iconique Jamey Jasta, qui en est toujours le chanteur principal.

Fortement influencé par le punk et le hardcore de la Côte Ouest des États-Unis, Hatebreed s’est rapidement imposé comme une figure importante de la scène metal hardcore. Le groupe est connu pour son style musical agressif et énergique, mêlant des éléments de hardcore punk et de metal. La formation actuelle du groupe comprend Jamey Jasta au chant, Frank Novinec et Wayne Lozinak aux guitares, Chris Beattie à la basse et Matt Byrne à la batterie. Avec près de 30 ans de carrière, Hatebreed s’est établi comme l’un des groupes les plus influents et respectés de la scène metal hardcore, ce qui explique leur statut de tête d’affiche de ce premier jour au Plane’R Fest 2024.

Il est déjà 23 h 42 et Hatebreed est en train de terminer son linecheck sur le terminal 1, finalement à 23 h 50 le quintette démarre ! À 00 h 00, ça sera To The Threshold sur laquelle ils veulent sentir le sol trembler ! Nous aurons Destroy Everything qui prend fin à 00 h 10 puis retour en 1995 avec un titre que je ne saurai vous donner malheureusement. Ensuite, retour en 2006 avec un titre tiré de l’album Supremacy. À 00 h 30, un ballon noir géant aux couleurs d’Hatebreed circule dans la foule (enfin plutôt leur roule dessus) : la ball of death ! Ensuite, ça sera Before Dishonor de 1997 ! À 00 h 37, ils adressent des remerciements et rappellent que leur boulot est que le public se réveille aphone demain suivi d’un tribute à Slayer ! Puis, ils vont « slow it down ». À 00 h 47 : « What an amazing night ! » avant d’attaquer un nouveau titre puis à 00 h 53, c’est la fin du set ! Photo de groupe et « Thank you good night ! ».

Mars Red Sky

C’est en 2007 que le trio bordelais composé de Julien Pras (Guitare / Chant), Jimmy Kinast (Basse / Chant) et de Benoit Busser (Batterie) décide d’allier riffs old school d’inspiration Led Zeppelin ou Black Sabbath et influences psychédélique et stoner pour fonder Mars Red Sky. Un premier album éponyme paraît en 2011 chez Emergence Music et les fait connaître hors des frontières françaises. Le groupe explore des territoires progressifs et post-metal qui lui vont à ravir. La recette miracle chant dentelé / rythmique fracassante est agrémentée de passages acoustiques, de drones, d’effets mi-kraut mi-gothiques. Les ambiances et les décors sont finement travaillés et liés par la voix de Julien Pras qui apporte une savoureuse langueur pop.

Il est finalement 00 h 54 lorsque le trio MRS démarre sur le Terminal 2. Ils sont de Bordeaux et c’est leur première fois au Plane’R Fest. C’est du stoner plutôt instrumental avec quelques touches de voix et assez planant et à 01 h 30, nous aurons un dernier morceau ! À 01 h 37, ils attaquent un morceau supplémentaire avec une ambiance un peu aquatique niveau lumière sur la scène, il termine à 47.

Là encore, je ne les connaissais pas, mais ce fut vraiment une excellente découverte pour, sans doute un peu dommage qu’ils aient joué aussi tard, mais une bonne conclusion calme à cette première journée de festival.