SYLAK Open Air 2024 : Le 2ème jour comme si vous y étiez ! (samedi 3 août)

SYLAK Open Air 2024 : Le 2ème jour comme si vous y étiez ! (samedi 3 août)

Le SYLAK Open Air se tenait pour sa douzième édition du 2 au 4 août 2024 à Saint-Maurice-de-Gourdans (Ain). Voici mon reportage immersif sur la deuxième journée du festival. Pour la première journée, c’est ici : https://bastringue.fr/sylak-open-air-2024-reportage-jour-1

Transparence : je remercie à nouveau Cyrielle de l’organisation pour le pass VIP, ce fut la seule gratuité du week-end, tout le reste fut payé par mes propres deniers.

Running Order du jour

Pour cette deuxième journée, nous allons avoir droit à

  • 11 h 30 à 12 h 00 : Aesmah
  • 12 h 30 à 13 h 00 : Hysteria
  • 13 h 30 à 14 h 10 : Stinky
  • 14 h 40 à 15 h 20 : Insanity Alert
  • 15 h 50 à 16 h 30 : Infected Rain
  • 17 h 00 à 17 h 45 : Cro-Mags
  • 18 h 15 à 19 h 00 : Comeback Kid
  • 19 h 30 à 20 h 20 : Les Tambours Du Bronx
  • 20 h 50 à 21 h 50 : Terror
  • 22 h 20 à 23 h 20 : Lordi
  • 23 h 50 à 01 h 00 : Electric Wizard

Déroulé de la journée

La nuit fut finalement assez courte, mais après un solide petit déjeuné en terrasse du bungalow au son des balances et en compagnie de mon confrère Arnaud (OSK/HJZ pour Spiritribe), me voilà de nouveaux en route pour le site du festival, fort heureusement situé à 500 m.

Aesmah

Aesmah, classé Death Metal Melodique, a été créé en 2009 par le guitariste et compositeur français Olivier Girard. Fortement influencé par des groupes scandinaves tels que Dark Tranquility, In Flames ou Katatonia, l’identité musicale du groupe a depuis évolué vers des influences plus progressives, atmosphériques et électroniques.

Pour inaugurer la grande scène du SYLAK cette année, le quintette lyonnais Aesmah, habillé en noir et blanc pour les musiciens (3 guitares ou basse et une batteuse), démarre à 11 h 32. Le public est déjà bien présent même si c’est en relativement petit nombre pour le moment comparé à la surface disponible dans ce grand pit.

À 11 h 35, un des guitaristes adresse au public : « Bonjour SYLAK on est Aesmah ». Durant ce premier morceau, on entend bien que leur batteuse maîtrise la double pédale ! 11 h 40, le prochain morceau est Ocean of Veinings. Le pit s’est progressivement rempli entre temps ! 11 h 47 : Le titre suivant est issu de leur premier album : The Deceptive Haven. 11 h 54 : Les doigts de métal se lèvent à la fin de cette chanson dans le pit encore plus rempli ! Ils adressent des remerciements au public pour être là si tôt ! Le dernier titre est sur leur prochain album : A Dialectic of Loss.

Le public semble conquis et je vous avoue qu’à l’énoncé de leur genre musical, je n’étais pas hyper enthousiaste, mais ce fut pour moi une très bonne surprise ! Le chant clair / saturé de la chanteuse me rappelle un peu Auré d’Akiavel. Je souhaite à Aemash une aussi belle réussite que ce groupe. N’hésitez pas à les suivre et à aller les voir lors d’un prochain concert !

Setlist d’Aesmah

  • Nameless Echoes
  • Ocean of Veinings
  • The Deceptive Haven
  • A Dialectic of Loss (à paraître sur le prochain album)

Merci à Simon et Aesmah pour me l’avoir fourni !

Hysteria

Originaire de Lyon et constitué de 4 membres, Hysteria évolue dans un style Brutal Death Mélodique. La formation est actuellement constituée de Sylvain au chant et guitare, Jérôme à la guitare et du duo rythmique Adrien à la basse et Xavier à la batterie.

Pile à l’heure, à 12 h 30, le groupe arrive sur scène pendant qu’est jouée leur bande son introductive.

Le premier morceau est In perdition… A path through nothingness. Durant ce morceau et alors que la chaleur se fait sentir dans le pit (et probablement sur tout le site), l’arrosage du public a lieu. Ils jouent fort et surtout carré ! À 13 h 02, c’est la fin du set : « Merci SYLAK ! » et photo de groupe rituelle.

Ce fut une belle prestation de la part du quartette, sans doute moins accessible au public que le précédent, et même si je n’accroche pas au genre musical, le public m’a semblé ravis, ce qui est l’essentiel !

Setlist d’Hysteria

  • In perdition… A path through nothingness
  • Vortex of confusion
  • Heretic, sadistic and sexual ecstasy
  • Hereiss of disease
  • Thelema
  • Your pain my revenge

Merci à Xavier de me l’avoir transmise !

Le temps d’un café au bar VIP, je croise Stef de Strivers à nouveau et Fiona / Supertartelette occupée à suivre un autre Stef, Buriez celui-là. Merci de t’être arrêtée dans ta course pour me dire bonjour !

Stinky

Stinky est l’une des figures de proue de la scène punk hardcore nantaise. Formé en 2010, le groupe a su s’imposer au fil des années comme un acteur incontournable du genre en France et en Europe. Leur musique est un réel mélange d’influences variées, allant du Metal au punk. Cette attirance, non dissimulée pour la mélodie couplée à une affinité pour la violence, fait du combo une petite bombe d’énergie et d’agressivité.

Je vous annonce d’avance que je suis vraiment heureux de revoir la formation (après les avoir vus dernièrement lors de la soirée des 10 ans du Rock à kiki, le 25 mai dernier).

Alors que leur line check n’est pas fini, le public commence à se masser contre le crash barrière encore à l’ombre et un peu dans le pit, très au soleil. Le public est également massé un peu plus loin après la régie sous une des pergolas et sous les arbres. À 13 h 31, la bande son démarre et, une minute plus tard, le public applaudi à l’arrivée de chaque membre du groupe ! Durant le premier titre (Down in the dumps) le public remplit complètement la fosse ! À 13 h 39, ils déclenchent un immense Circle Pit ! Ensuite, Clair présente le groupe et nous dit qu’ils se sont levés à 2 heures du matin pour être avec nous en ce début d’après-midi. À 13 h 43, nous avons un bon gros Mosh Pit dans la joie et surtout la chaleur. À 13 h 49, nous avons droit à un morceau du prochain album (à paraître début 2025), sorti en septembre dernier, il s’agit de Moonbow. À 13 h 58, Clair adresse un message militant à propos de sa transition, du fait que ça lui a sauvé la vie, et soutiens ceux qui pourraient être dans ce cas, introduisant la chanson qu’ils ont écrit en 2017. Le public adresse des applaudissements nourris en réponse. « Le morceau s’appelle Sliders ». Il reste trois chansons. Clair organise un énorme Wall of Death. Vu la configuration des lieux, on ne pouvait faire plus grand, chaque côté étant contre les barrières latérales ! À 14 h 06, on apprend que le morceau d’avant (Golem) était une dédicace pour Insanity Alert qui joue juste après eux. Ils adressent ensuite des remerciements aux bénévoles et techniciens du SYLAK ainsi qu’à leurs techniciens qui les suivent. « Et faites du bruit pour vous ! ». Ils veulent énormément d’amour pour le dernier morceau : Distance ! À 14 h 10, c’est la fin ! « Merci beaucoup ! » Et ils font la désormais classique photo de groupe.

J’aime vraiment beaucoup ce qu’ils font, j’ai déjà dû vous le dire et j’ai été ravi de les revoir sur scène une nouvelle fois. Le public a semblé conquis également.

Setlist de Stinky

Merci au groupe pour la setlist par courriel !

Insanity Alert

Insanity Alert est originaire d’Innsbruck, au fin fond des Alpes tyroliennes en Autriche. Ils ont fait irruption sur la scène en août 2011, en première partie de Suicidal Tendencies devant 5000 fans électrisés, et n’ont pas regardé en arrière depuis. Avec un mélange frais de Thrash des années 80, de Punk Hardcore, de Grind et une bonne dose de folie de la culture Pop, Insanity Alert s’est taillé une niche sonore unique.

À 14 h 41, la bande son introductive, sauce jeux vidéo 8 bit chiptune, se fait entendre et, une minute plus tard, quartette arrive sur scène avec un public bien présent dans le pit sous le soleil !

À 47, ils s’adressent à nous : « Hello people of SYLAK, is everybody happy ? » Ils nous apprenent ensuite que la prochaine chanson fait partie de leur EP et à propos d’une fête sans alcool, le chanteur nous l’annonce en français : Beerless Fiesta (reprise de Careless Whisper de George Mickaël) de l’EP Moshemian Thrashody. À 14 h 50, la prochaine est dédicacée à Stinky : Zongo vs Eyeball. À 14 h 55 : « Fuck this shit ! » avec I Come / I Fuck Shit Up / I Leave puis une minute plus tard, ils organisent une petite fête pour Satan avant d’enchainer, à 14 h 58, avec A Skullcrushin’ Good Time tous ensemble. Juste après, à 15 h 01, c’est « No escape from the circle pit », reprise Mama (de Queen) puis de Galileo réarrangés dans leur Moshemian Thrashody. À 15 h 04, ils adressent, en français, un message antiraciste, antihomophobie et contre tous les gens qui ne veulent pas faire la fête tous ensemble. Et il est dommage que Freddy Mercury ne soit plus de ce monde, alors que David Guetta est encore vivant avec le titre : Why isDavid Guetta still alive ? (de l’album Moshburger). 15 h 06 : « Merci à toute l’équipe du SYLAK ! » puis à 15 h 11 : All Mosh / No Brain et ils n’ont qu’une seule demande : « Détruire tout ». 15 h 14, c’est l’heure de la présentation des membres du groupe dont deux ont de nouveaux surnoms : « Mac Aubergine » a la batterie et « Mac Mosh » leur nouveau bassiste. Puis, à 15 h 15, ils attaquent la reprise de Run To the Hill d’Iron Maiden : Run To The Pit. Moi pour qui les irons sont une madeleine de Proust (avec Metallica, j’avoue, les deux premiers dont j’ai acheté une cassette quand j’étais en cinquième, le temps passe) et qui ai déjà chanté l’originale lors d’une soirée karaoké au Rock N’Eat, ça me fait bien rire et le public avec ! À 15 h 16 : « Merci beaucoup, bon festival et à la prochaine » avant de continuer Run To The Pit. 15 h 19 : « ça n’est pas le SYLAK, c’est 1992 ! Je m’appelle Axel rose et vous êtes les ugly people from Angleterre ! » puis une minute plus tard, ils continuent « Run to the pit, Mosh for your life » ! On a droit à un peu de Opus « Life is life lala la lala » et ils concluent avec « Merci beaucoup à la prochaine ! » et, à 15 h 21, avec la photo de groupe sur la bande son de Metallica, Creeping Death.

Durant ce set, le crowdsurf a été de mise. Je ne connaissais pas ce groupe avant et j’ai été ravi de les découvrir. Leur Crossover Thrash de reprises parodique et leur sympathie sur scène furent un régal et un grand moment de partage et de rigolade !

Après ce set, et en attendant le suivant, je finis par arriver à croiser Flo/Mymetalunicorn présent en « simple » festivalier pour profiter. Le temps de discuter un peu, il est temps de retourner vers la grande scène.

Infected Rain

Formé en 2008 à Chișinău, Infected Rain s’est imposé comme l’un des groupes phares de la scène Metal Moldave. Mené par la charismatique chanteuse Elena « Lena Scissorhands » Cataraga, le quartette propose un mélange explosif de Nu Metal, Metalcore et Rock Alternatif qui a su conquérir un public international. Depuis ses débuts, Infected Rain a su se forger une identité sonore unique, alliant des riffs puissants, des rythmiques groovy et la voix polyvalente de Lena, capable de passer des hurlements agressifs à un chant mélodique avec une aisance déconcertante.

À 15 h 49, le groupe s’installe sur leur bande son. Là encore, je suis ravi de les revoir, ma précédente fois était l’an dernier au premier jour du Bridge To Hell 2023. Il est notable que le quartette hardcore est parfaitement mixte. À 15 h 53, Lena adresse un « Merci beaucoup ! » puis « Comment ça va mes amis ? You looking so beautiful. It’s a pleasure to be here. » Juste après, les deux guitaristes échangent leurs places. À 16 h 04, elle présente le groupe et, deux minutes plus tard, « Open up, choose a side » : elle organise un Wall of Death. À 16 h 12, « Everybody sit down, asseyez-vous ! Let’s have some fun together ». Elle organise une explosion du public dans un grand saut commun. À 16 h 23, ça va être l’heure de la dernière, elle organise un grand circle pit avant de démarrer ! À 16 h 29, cette fois, c’est la fin : « Merci beaucoup, Thank you so much ! » et une photo de groupe !

C’était la quatrième fois que je les vois en concert et j’ai encore une fois été enchanté par leur prestation. Comme l’a dit mon ami Étienne : « Infected Rain, c’est une pluie infectée d’amour » !

Setlist d’infected Rain

  • A Second Or A Thousand Years
  • The Realm Of Chaos
  • Pandemonium
  • Vivarium
  • The Answer Is You
  • Dying Light
  • Never To Return
  • Because I Let You
  • Sweet, Sweet Lies

Merci à Vadim d’Infected Rain pour me l’avoir transmise !

Cro-Mags

Les Cro-Mags sont une institution du Hardcore américain, ayant émergé de la scène bouillonnante de New York au début des années 1980. Pionniers du Crossover Thrash, ils ont su mêler avec brio l’énergie brute du Punk Hardcore à la puissance du Metal, créant ainsi un son unique qui a influencé des générations de musiciens. Le groupe a connu une histoire tumultueuse, marquée par de nombreux changements de line-up et des périodes d’inactivité. Malgré ces turbulences, les Cro-Mags ont su s’imposer comme une figure incontournable du New York Hardcore (NYHC). Intemporels et toujours aussi pertinents, les Cro-Mags demeurent une force vive de la scène hardcore, incarnant l’esprit rebelle et l’authenticité qui ont fait la renommée du mouvement.

En avance, à 16 h 58, le quartette est prêt et attaque à 59 avec We Gotta Know. Il faut noter que le chanteur et guitariste casse sa ceinture sur ce premier titre ! À 17 h 13, ils attaquent une chanson ancienne dont le message est toujours valable : L’humanité n’a pas évolué et est toujours peuplée de Cro-Magnons juste bons à s’entretuer. À 17 h 22, remerciements et encouragements à ceux qui ont des problèmes dans leur vie puis enchaînent avec une chanson sortie il y a 35 ans. 17 h 33 : « Thank you motherfuckers ! » Et quelques mots pour dire aux gens de profiter de la vie, d’apprécier le moment présent et de s’aimer les uns autres. Il dédie la prochaine chanson à un musicien américain qui se bat contre le cancer actuellement. 17 h 38, c’est l’heure du titre My Life (de l’album Revenge). À 17 h 52, ils adressent quelques mots de soutiens et remerciements encore jusqu’à 17 h 54, heure de fin et de début du changement de plateau.

Je ne connaissais pas Cro-Mags avant ce concert et je dois dire que leur style m’a tout à fait convaincu. J’ai passé un bien bon moment et il me semble que le public également !

Comeback Kid

Comeback Kid est un groupe Canadien de punk hardcore, originaire de Winnipeg, formé en 2000. Le groupe est connu pour son mélange de Hardcore moderne et Old School, et il a su se faire un nom sur la scène musicale grâce à son énergie et ses performances live dynamiques. Le nom Comeback Kid provient d’un titre de couverture d’un magazine, symbolisant leur retour dans le monde de la musique après une période de pause. Au fil des ans, le groupe a sorti plusieurs albums acclamés, consolidant sa réputation dans le genre hardcore. Leur musique aborde souvent des thèmes de résilience et de lutte, ce qui résonne pour de nombreux fans à travers le monde.

19 heures tapantes : Le quintette est pile a l’heure avec Heavy Steps pour bien démarrer. Andrew, le chanteur, porte le t-shirt de soutien à la communauté trans de Stinky. À 18 h 26, « Who need Hellfest when you have SYLAK ? » puis une chanson « Rock » : Trouble In The Winner’s Circle puis Somewhere, Somehow. À 18 h 42 : « Big up to Stinky who played earlier ! » puis Crossed et G.M. Vincent & I. À 18 h 54 les « whohooo whoohoo » sont repris en chœur par le public ! Et nous aurons Wake The Dead pour terminer et en bande son Don’t You Want Me de The Human League.

Je ne connaissais Comeback Kid seulement que de nom et le show fut à la hauteur de leur réputation : efficace et énergique !

Les Tambours Du Bronx

Logo Les Tambours Du Bronx
Logo Les Tambours Du Bronx

Les Tambours du Bronx est un groupe français de percussions urbaines, fondé en 1987 à Varennes-Vauzelles, près de Nevers. Composé d’une douzaine de musiciens, le groupe utilise principalement des bidons métalliques de 225 litres, qui ont été choisis pour leur résonance, afin de créer une musique unique mêlant percussions, Metal, et éléments de musique industrielle.

Leur nom fait référence à un quartier de Varennes-Vauzelles surnommé « Le Bronx », où les membres du groupe ont grandi. Les Tambours du Bronx s’inspirent des rythmes des ateliers de la SNCF, qui leur fournirent leurs premiers barils. Leur style musical a évolué au fil des années, intégrant des influences variées allant du Rock à la Techno, et s’orientant vers un son plus Metal.

À 19 h 34, la bande son introductive se fait entendre et de la fumée apparait sur les côtés. Nous avons droit à huit tambours pour dix bourrineurs, deux guitaristes, un bassiste, un batteur, un clavier (masqué) et un chanteur pour démarrer : Reno (également de Lofofora) qui porte un t-shirt Sea Shepherd. Je note qu’il y avait dix tambours quand je les avais vus au Ninkasi Kao, quand il existait encore. À cette heure-là, ils jouent face au soleil. À 20 heures, Stef Buriez passe au chant et c’est Roots Bloody Roots. Il est 20 h 04, lorsque le troisième chanteur, Renato Di Folco, prend le micro. Il est notable qu’il est nettement plus chevelu que les deux autres ! À 20 h 08, Reno adresse une demande au public : « Nous voulons du chaos ! ». 20 h 20 : « Une dernière pour la route ou quoi ? Elle s’appelle Le Festin. » Elle conclura ce set. 20 h 24 : Nous avons un dernier « Merci ! », puis ils font la classique photo de groupe.

Encore une fois, ce fut un show ultra carré (avec autant de musiciens pour garder le tempo on n’en doutait pas une seconde).

Terror

Terror est l’un des groupes phares de la scène punk hardcore américaine depuis plus de deux décennies. Formé en 2002 à Los Angeles, le groupe mené par le charismatique chanteur Scott Vogel s’est imposé comme une référence incontournable du genre grâce à son approche sans compromis et son éthique DIY. Avec huit albums studio à son actif, Terror a su conquérir un public international fidèle. Leur son brut et énergique, mêlant riffs acérés et breakdowns dévastateurs, a contribué à définir l’esthétique du hardcore moderne. Sur scène, Terror est réputé pour ses performances explosives qui transforment systématiquement les salles en champs de bataille pour mosh pits déchaînés. Le groupe a sillonné le monde entier, de l’Europe à l’Asie en passant par l’Amérique du Sud, consolidant ainsi sa réputation de machine de guerre du live. Malgré les changements de line-up au fil des ans, Terror a su maintenir une cohérence artistique remarquable sous la houlette de Vogel et du batteur Nick Jett, seuls membres originaux encore présents.

À 20 h 55, nous avons droit en bande son à What’s My Name? de DMX qu’ils enchaînent avec « We are Terror ! » Puis la grosse bagarre démarre dans le pit, fortement motivée par la musique ! Le chanteur nous dit qu’ils ont joué ici il y a quelques années, mais il ne sait plus si c’est 3, 4 ou 5 ans. Après recherche lors de l’écriture de ce report post-festival, c’était en 2018, donc 6 ans déjà. À 21 h 30, ils concluent comme ils ont commencé : « We are Terror ! Thank you ! » et fin très en avance sur le prévisionnel !

Je ne connaissais pas Terror avant le festival, je me dois vous dire que c’était pour le moins extrêmement efficace !

Lordi

Lordi est un groupe de Heavy Metal Finlandais, originaire de Rovaniemi et fondé en 1992 par Mr. Lordi, qui en est également le chanteur et auteur-compositeur. Le groupe est célèbre pour son style musical unique, souvent qualifié de « Monster Hard Rock », et pour ses performances scéniques spectaculaires, où les membres se déguisent en monstres. Lordi a acquis une renommée internationale en remportant le Concours Eurovision de la chanson en 2006 avec leur titre Hard Rock Hallelujah. Cette victoire a marqué un tournant dans l’histoire de l’Eurovision, car le groupe a surpris le public avec son Heavy Metal, obtenant un score de 292 points, un record à l’époque. Au fil des ans, Lordi a continué à sortir des albums et à se produire en concert, consolidant leur place dans le paysage musical mondial. Le groupe a également fait face à des controverses, notamment en raison de leur esthétique et de leur style musical, mais cela n’a fait qu’accroître leur popularité.

Ils sont ponctuels ! Il est très exactement 22 h 20 lorsque la bande son démarre. Un backdrop de décor médiéval a été installé en fond de scène. Le public applaudi à l’arrivée des musiciens qui adressent un « Merci beaucoup » (en français). À 22 h 35, nous avons droit au titre Blood Red Sandman. 22 h 44 : c’est le moment love love : It Snows in Hell puis Wake The Snake. Ensuite, nous avons droit à une chanson sortie il y a 18 ans : who’s your daddy ? sur laquelle Mr Lordi utilise une sorte de canon à fumée. Ils enchainent avec The Riff, Devil Is a Loser et Would You Love a Monsterman ? Pour terminer, nous aurons droit à une autre chanson qui a 18 ans sur laquelle ils vont jouer avec le public. Plus il y a de bruit et de réaction plus ils jouent ! Ça sera le titre très attendu Hard Rock Hallelujah avec lequel ils avaient gagné l’Eurovision. C’est une version un peu retravaillée avec un gros « jump Jump » adressé au public par Mr Lordi, hache en main, avant de leur demander de chanter le refrain ! Pour conclure, à 23 h 19 : « SYLAK Merci beaucoup ! Oui ! Oui ! Thank you so much ! »

Leur show monstrueux Horror Symphonic Power Metal fut très efficace et carré, et même si je n’accroche pas forcément sur tout, j’ai passé un très bon moment et de toute évidence le public massé devant la scène également avec le « oui oui oui » de Mr Lordi devenu running gag du concert !

Electric Wizard

Electric Wizard, groupe phare de la scène Doom Metal britannique, s’est imposé comme une référence incontournable du genre depuis sa formation en 1993 dans le Dorset. Fondé par Jus Oborn, le groupe a su créer un son unique, mêlant habilement Doom Metal, Stoner et Sludge, le tout enrobé d’une atmosphère occulte et psychédélique. Au fil des années, Electric Wizard a su maintenir sa pertinence artistique malgré des changements de line-up. Le groupe continue d’explorer les recoins les plus sombres du Metal, offrant une expérience musicale aussi hypnotique que cathartique. Leur influence sur la scène Doom et Stoner reste indéniable, faisant d’Electric Wizard un pilier du genre, vénéré par les aficionados du Metal extrême du monde entier.

Il est 23 h 54 lorsque le backdrop projeté s’illumine de leur logo animé et le groupe démarre sur fond de bande son avec un larsen contrôlé à la guitare.

Ils attaquent le premier titre qui est Witchcult Today avec une vidéo projetée en fond. Le titre dure quasiment 8 minutes. Les morceaux sont entrecoupés de vidéos plus psychédéliques rouge et bleue comme une lava lamp filmée de près. À 00 h 14, après les extraits de porn-horreur des années 60-70 chers au chanteur, on a droit à une sorte de kaléidoscope en fond avec des surimpressions d’autres extraits, mais, à 00 h 28, on est revenu au soft porn horror 70s… À 00 h 31, « It’s Time To Die » ! (Là encore, un titre de quasi 8 minutes) À 00 h 40, nous avons droit à See you in hell (titre de 7 minutes). À 00 h 46, c’est « A song for all of you » dont je n’ai pas compris le titre malheureusement. À 00 h 55, les paroles parlent de « silent slave » et à 00 h 57, le titre est Funeralopolis (quasi 9 minutes). À 01 h 02, ça s’énerve un peu plus y compris au niveau feux sur le dernier titre. À 01 h 08 : « Thank you ! » Et fin du set sur un fond d’explosion nucléaire. Le quartette ne nous a pas volés sur la marchandise et le set aura duré plus d’une heure dix en tout.

Niveau style, j’ai tout à fait apprécié, mais c’était pour moi peut être un peu tard pour du Doom assez planant même de cette qualité (très bonne).

Après cette longue et agréable berceuse, il est temps pour moi de rejoindre le bungalow au camping pour aller dormir dans un lit et non sur un banc du festival, à demain !

(Pour vous, la suite est à paraître dans nos colonnes, cet article sera mis à jour lors de sa publication)

Bastringue.fr est un média sans but lucratif, n’hésitez pas à partager notre article sur les réseaux sociaux afin de nous donner un coup de pouce.

Olivier

"La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil." - Friedrich Nietzsche