SYLAK Open Air 2024 : Le 3ème jour comme si vous y étiez ! (Dimanche 4 août)

SYLAK Open Air 2024 : Le 3ème jour comme si vous y étiez ! (Dimanche 4 août)

Le SYLAK Open Air avait sa douzième édition du 2 au 4 août à Saint-Maurice-de-Gourdans. Voici mon reportage sur la troisième journée du festival. J’ai déjà mis en ligne dans nos colonnes les comptes rendus des deux jours précédents :

Pour la première journée (vendredi 2 août) c’est par ici : https://bastringue.fr/sylak-open-air-2024-reportage-jour-1

Et pour la deuxième (samedi 3 août) par-là : https://bastringue.fr/sylak-open-air-2024-reportage-jour-2

Transparence : je remercie une troisième fois Cyrielle de l’organisation du SYLAK pour le pass VIP, ce fut la seule gratuité du week-end, tout le reste fut payé par mes propres moyens.

Running Order du jour

  • 11h00 à 11h30 : Strivers
  • 12h00 à 12h30 : Kamizol-K
  • 13h00 à 13h40 : Escuela Grind
  • 14h10 à 14h50 : The Roughneck Riot
  • 15h20 à 16h00 : KEN Mode
  • 16h30 à 17h15 : Cancer Bats
  • 17h45 à 18h30 : Tagada Jones
  • 19h00 à 19h50 : Rotting Christ
  • 20h20 à 21h10 : Septicflesh
  • 21h40 à 22h40 : Converge
  • 23h25 à 00h55 : Behemoth

Déroulé de la journée

Après une deuxième nuit finalement trop courte, J’ai juste le temps de prendre un café et à 10 h 25 je pars du camping en direction du site du festival. En effet, Stef, le chanteur de Strivers, nous a promis (en OFF) une surprise avant l’heure prévue officiellement pour leur set ! Cette journée va démarrer par deux groupes locaux, n’oublions pas que SYLAK est un acronyme voulant dire Support Your Local Artist Krew !

Strivers

Strivers, littéralement « les combattants », est un quatuor de « Precious Core » (Metalcore) originaire de Lyon formé en 2016. Depuis sa création, Strivers s’est forgé une solide réputation sur la scène Metal française, participant à de nombreux événements et festivals. Strivers se distingue par son approche énergique du metalcore, mêlant habilement des riffs puissants, des rythmiques intenses et des vocaux variés. Leur musique, ancrée dans les traditions du Metal Moderne, offre un mélange captivant de brutalité et de mélodies accrocheuses.

Avec leur son distinctif et leur présence scénique affirmée, Strivers s’impose comme l’un des représentants prometteurs de la nouvelle vague de Metal français, contribuant à dynamiser et à diversifier la scène metalcore hexagonale.

Je me cale contre la barrière avec les vaillants et matinaux festivaliers survivants en ce dimanche matin (surtout à l’ombre en fait) et, à 10 h 58, le « silence » se fait ! Il est 11 heures pile lorsque nous avons droit à la surprenante bande son Tuvaferkwa de Fatal Bazooka. Stef nous fait alors sa « petite connerie » (comme il le dit lui-même) ! En effet, il est venu habillé en grosse licorne pour rendre hommage à la Team Licorne (une des équipes de bénévoles du SYLAK) avant d’attaquer le concert proprement dit.

11 h 04 : « Ça va le SYLAK ? Putain, vous êtes beaux ! » Et une minute plus tard, les licornes lui rendent bien ! Tous alignés devant la scène, tournés vers le public et leur fessier vers celle-ci (histoire que Stef voit bien leurs arrière-trains). 11 h 13 : il déclenche un circle pit et une minute plus tard, il adresse des remerciements au public et aux équipes du SYLAK, c’est la date dont ils rêvaient ! C’est 11 h 19 quand, après avoir chanté contre la barrière et fait un crowdsurf, il adresse de nouveaux remerciements, ce qu’il réitère à 11 h 27 pour la fin !

Je peux vous affirmer que ce set fut un excellent p’tit dej pour mes oreilles !

Je reste devant la barrière pour les copains de Kamizol-K qui jouent ensuite et j’en profite pour discuter un peu plus avec les organisateurs du Beaujo’fest 2024 (ça va être un truc récurrent aujourd’hui).

Setlist de Strivers :

  • Fatal
  • The Gallows Call
  • Gods Unleashed
  • My Curse
  • Spongebob
  • Crusade
  • Eve Of Strife
  • Against All Deceptions
  • Power Rangers

Merci Stef pour me l’avoir envoyé !

Kamizol-K

Logo Kamizol-K

Kamizol-K est un groupe de Metal Hardcore originaire de Lyon, formé en 2015. Le groupe se distingue par sa fusion énergique de styles musicaux, mêlant habilement des influences Hardcore, Death, Thrash et Metal. L’une des caractéristiques marquantes de Kamizol-K réside dans son duo vocal unique, composé d’une voix féminine et d’une voix masculine. Marie apporte une intensité hardcore avec ses screams, tandis que Lionel complète la dynamique avec un chant plus orienté Metal et Death. Cette dualité vocale confère au groupe une signature sonore distinctive et percutante. Musicalement, Kamizol-K propose un Metal agressif et hargneux, s’inspirant d’artistes tels que Get The Shot et Upon a Burning Body. Le groupe a su développer un son qui lui est propre, tout en rendant hommage à ses influences variées au sein des genres Metal et Hardcore. Depuis sa formation, Kamizol-K s’est forgé une réputation solide sur la scène Metal française, en particulier dans la région lyonnaise mais aussi (inter)nationalement avec leur passage sur la scène Warzone du Hellfest le jeudi 15 juin 2023. Leur musique intense et leur présence scénique énergique en font un groupe à ne pas manquer pour les amateurs de Metal Hardcore à la recherche d’une expérience sonore puissante et innovante.

Il est 11 h 59 lorsque Kamizol-K démarre dans la violence ! À 12 h 03, nous avons un beau gros circle pit dans la poussière et la chaleur puis deux minutes plus tard, Marie s’adresse au public (déjà très présent dans le pit) : « Bonjour ! Nous sommes Kamizol-K faites du bruit ! ». À 12 h 07, elle initie le premier Wall Of Death de la journée ! Il est 12 h 11, lorsque, fidèle à son habitude, Nico, le bassiste du groupe, descend jouer au milieu du pit et se retrouve entouré d’un cercle d’headbangers. Durant le morceau suivant et notamment à 12 h 13, Anthony savate brillamment la double pédale et c’est aussi l’heure du premier arrosage du public pour aujourd’hui par l’équipe de bénévoles du SYLAK. Et justement, à 12 h 20 Ils adressent un « Merci au public merci aux bénévoles, soutenez la scène ! Deux minutes après, Stef (chanteur de Strivers) revient sur scène pour chanter la partie d’Elio (de TARLD) du morceau Stand Up. Juste après, à 12 h 24, Lionel annonce que « C’est la fin du set ! » Mais nous en aurons une dernière ! C’est Get away ! À 12 h 27, c’est l’heure des remerciements pour le SYLAK et les techniciens et une minute après, nous aurons un morceau de plus ! C’est la grosse bagarre dans le pit qui se transforme en circle pit autogéré. À 12 h 40, Lionel descend chanter contre le crash barrière pour terminer ce superbe set.

Quel show mes amis ! Il y aura eu énormément de crowdsurf durant ce set avec un public dense dans le pit. Ce fut une nouvelle fois un régal de les voir sur scènes et je n’écris pas ça pour leur faire plaisir, croyez-moi !

Setlist de Kamizol-K :

  • Insanity
  • Soseiji
  • Undo
  • Siner
  • Devil pt
  • Nothing can stop me
  • Stand up
  • Get away
  • Horny time

Merci les copains pour la setlist !

J’en profite ensuite pour (enfin) aller dire bonjour à leur ingé son, Thibault Bernard (Convulsound) puis aller discuter un peu plus avec les membres du groupe à leur merch.

Nous retrouvons Thibault un peu plus tard avec le chanteur de Buy Jupiter que les organisateurs du Beaujo’Fest voulaient rencontrer. J’ai d’ailleurs finalement passé pas mal de temps avec eux ce dimanche. Un peu de publicité gratuite, pour des gens qui le méritent : Venez à la deuxième édition du Beaujo’Fest, samedi 2 novembre 2024 !

Escuela Grind

Escuela Grind est un groupe de Grindcore (Hardcore et Blast Beats) originaire de la côte est des États-Unis qui s’est rapidement imposé comme une force montante dans la scène underground. Le trio principal est composé de Katerina Economou, Jesse Fuentes et Tom, qui complète la formation à la basse. Connus pour son approche intense et sans compromis du Grindcore, Escuela Grind a su se forger une réputation solide grâce à ses performances live énergiques et un son brut au style unique. Leur musique se caractérise par une fusion explosive de Grindcore, de Powerviolence et de Metal extrême, portée par les vocaux agressifs de Katerina et la précision rythmique de Jesse à la batterie.

Pile à l’heure, à 13 heures tapantes, Katarina (la frontwoman) dit qu’elle veut entendre le SYLAK et présente le groupe venu des USA. 13 h 10 : « Let me hear you scream SYLAK ! » Je découvre et écoute avec plaisir le groupe. Ils devaient finir à 13 h 40, mais ils terminent à 13 h 43 en s’adressant au public avec « Thank you so much ! »

Ce fut un set très Hardcore et un peu Deathcore, mais surtout une très bonne surprise pour ma part qui ne m’attendait pas à ça au vu de leur biographie et du genre annoncé (Metallic Hardcore aka Death Grind Power Violence).

Roughneck Riot

Roughneck Riot est un groupe de Punk Folk Celtique originaire de Warrington, en Angleterre. Actif depuis 2005, ce groupe s’est forgé une solide réputation sur la scène punk underground. Loin d’être un groupe de Folk-Punk traditionnel, Roughneck Riot se distingue par son approche unique du genre. Leur musique est caractérisée par un son punk celtique entraînant et utilisant des instruments tels que le banjo et l’accordéon.

Ça démarre à l’heure de manière tout à fait énergique ! Je n’ai pas pu (re)connaître tous les titres, mais à 14 h 17, la suivante sera Fuck Sake ! Deux minutes plus tard, nous aurons quelques mots : « ça va ? That’s all french we know » et la suivante sera Don’t call me out. Puis, à 14 h 31, nous apprenons que la prochaine est Stay awake. « We’re not metal we snucked in… » Ensuite, nous avons droit à une chanson dédicacée au gars avec un t-shirt Bad Religion qu’il a vu passer, mais dont je n’ai malheureusement pas retenu le titre et qui termine à 14 h 47. « This is our last song ! Thank you so much ! » et « Ça va ? Works every time » (le fait qu’il ne sache dire que « ça va » en français fut le running gag tout le long de ce set, et a bien fait rire le public). À 14 h 51, c’est la fin sur une salve d’applaudissements !

Le public semble absolument ravi de ce moment, moi aussi ! Je ne connaissais pas le groupe qui m’a un peu rappelé ce que font les copains de Celkilt. Ce fut sympathiquement festif pour un très bon début d’après-midi !

KEN Mode

KEN Mode est un quartette Canadien de noise rock originaire de Winnipeg, dans le Manitoba. Formé en 1999, le nom du groupe est un acronyme signifiant « Kill Everyone Now » (Tuez tout le monde maintenant). Musicalement, KEN Mode mélange plusieurs styles, notamment le Noise Rock, le Metal Sludge, le Post-Hardcore et le Mathcore dans leurs débuts. Leur son est caractérisé par une intensité brute et une approche expérimentale de la composition.

À 15 h 20 tout pile, ils attaquent en s’adressant au public « Bonjour, nous sommes KEN Mode du Canada ! » Le bassiste est à gauche (côté jardin donc), le chanteur et guitariste au centre et le batteur juste derrière avec une claviériste multi-instrumentiste (elle est également aux machines et saxophoniste de surcroît) sur la droite de la scène. À 15 h 43, nous avons droit à un grand moment assez planant limite Doom/Stoner des plus agréables. À 15 h 51, « Nous sommes KEN mode du Canada ! Merci beaucoup ! » avant d’attaquer le morceau suivant et huit minutes plus tard, « Merci beaucoup ! » qui marque la fin du set.

Je ne les connaissais pas du tout avant. Leur style un peu Noise Dissonant, en contretemps est finalement nettement moins extrême que ce à quoi j’aurai pu m’attendre au vu de leur descriptif et ça m’a finalement surpris en bien ! J’ai passé un bon moment à écouter leur set.

Cancer Bats

Les Cancer Bats, groupe de Punk Hardcore originaire de Toronto, ont su s’imposer comme une force incontournable de la scène musicale canadienne depuis leur formation en 2004. Fondé par le chanteur Liam Cormier et le guitariste Scott Middleton, le groupe s’est rapidement fait remarquer par son mélange explosif de Punk, Hardcore et Metal. Aujourd’hui, malgré quelques changements de line-up, les Cancer Bats continuent de repousser les limites du punk hardcore, consolidant leur statut de pilier de la scène alternative canadienne.

À 16 h 29, le trio de musiciens instrumentistes démarre et une minute plus tard le chanteur arrive à son tour et envoie le pâté ! Le fest que je trouvais globalement un peu vide jusque-là aujourd’hui et le pit se sont enfin rempli à un niveau correspondant aux jours précédents. À 16 h 55, nous aurons True Zero, titre dédié à leurs nouveaux amis d’Escuela Grind et la prochaine est pour tous les amis du Metal, c’est la chanson la plus rapide du set (mais je n’ai pas compris le titre). À 17 h 04, nous apprenons qu’il reste trois chansons qui s’enchainent rapidement jusqu’à la fin du set.

Même si je ne les connaissais pas avant, ce fut un set des plus efficaces qui a comblé les amateurs de Hardcore dont je suis !

Tagada Jones

Logo Tagada Jones

Tagada Jones est un groupe emblématique de la scène Punk Metal française, originaire de Rennes en Bretagne. Formé en 1993, le groupe a su s’imposer comme une référence du genre grâce à son style musical énergique mêlant Punk, Metal, Hardcore et touches électroniques. Avec plus de 30 ans de carrière, Tagada Jones a marqué le paysage musical alternatif français par sa longévité et sa productivité. Le groupe compte à son actif dix albums studio, de nombreux EP et compilations, ainsi qu’une impressionnante série de plus de 850 concerts dans 25 pays. Les textes engagés et percutants de Tagada Jones abordent des thèmes sociaux et politiques, traitant notamment des inégalités, de l’écologie et du capitalisme. Le groupe a su évoluer musicalement tout en conservant son identité, intégrant progressivement des influences Metal et électroniques à son punk rock originel. Cette capacité d’adaptation, ainsi que leur approche DIY (Do It Yourself) avec la création de leur propre label Enragé Production, ont permis à Tagada Jones de maintenir une carrière stable et indépendante.

À 17 h 44, ça démarre une minute en avance avec Gazoline puis Je suis démocratie. 17 h 52 : « Le SYLAK est ce que vous avez la rage ? » enchaîné avec un titre que je n’ai pu identifier malheureusement suivi de Zéro de conduite (repris en chœur par le public) puis Cargo.

Puis à 18 h 02 De l’amour & du sang et à 18 h 05 « SYLAK, c’est à toi de chanter ! » (sur les « La la, lala lalala, lala lalala, la la la » du refrain). Ensuite, nous avons droit au titre Le Poignard.

Le prochain morceau a été écrit durant le confinement et ils adressent au passage une demande d’ovation pour toutes les équipes du festival ! La chanson est De rires & de larmes puis Nation to Nation et ensuite ça sera Le Feu aux poudres. À 18 h 23, on va se faire un dernier morceau sur lequel ils demandent de chanter tous ensemble sur l’ode à la fraternité qu’est Mort aux cons ! À 18 h 29, c’est l’heure de la traditionnelle photo de groupe sur la bande son Porcherie 2024, la jeunesse emmerde le rassemblement national !

Je n’ai pas reconnu tous les morceaux, mais le groupe de Niko est toujours aussi diablement efficace et ce fut malheureusement trop court à mon goût pour ce show carré.

Rotting Christ

Formé en 1987 à Athènes, Rotting Christ s’est imposé comme l’un des pionniers du Black Metal Grec et une figure incontournable de la scène Metal extrême européenne. Mené par les frères Sakis et Themis Tolis, le groupe a su évoluer au fil des années, passant d’un Black Metal primitif à un son plus mélodique et atmosphérique, intégrant des influences gothiques, folkloriques, et même des éléments de la culture méditerranéenne dans sa musique. Rotting Christ continue de fasciner par sa capacité à mêler puissance brutale et richesse mélodique, tout en explorant des thématiques variées allant de l’occultisme à la mythologie en passant par des réflexions sur diverses civilisations. Avec Septicflesh, qui jouera juste après eux, ils demeurent l’un des fers de lance de la scène Metal grecque, portant haut les couleurs de leur pays sur la scène internationale du Metal extrême.

Pile a l’heure, la bande son démarre avec le titre χξς (666) sur lequel le public commence à battre des mains en rythme. Puis, à 19 h 01, le groupe arrive sur scène sous les acclamations du public et après la première, à 19 h 04 adressent un « Bonsoir Lyon ! » au public. S’enchainent ensuite environ 50 minutes d’un concert fort sympathique et moins extrême que leur dénomination de genre, ce qui ne fut pas pour me déplaire ! J’ai donc passé un bon moment à les écouter et le public a faire la bagarre dans le pit.

Septicflesh

Originaire d’Athènes, Septicflesh s’impose comme l’un des fers de lance de la scène Metal grecque depuis plus de trois décennies. Fondé en 1990 par les frères Spiros et Christos Antoniou, ce groupe emblématique a su forger une identité sonore unique, naviguant habilement entre Death Metal et sonorités symphoniques. Initialement ancré dans le Death Metal, Septicflesh a progressivement enrichi sa palette sonore, incorporant des éléments de Dark Metal et des orchestrations grandioses. Cette évolution a donné naissance à un style distinctif, mariant brutalité et atmosphères épiques. Septicflesh demeure une figure incontournable du Metal symphonique, alliant technicité instrumentale et compositions ambitieuses. Leur capacité à se réinventer tout en conservant leur essence brutale fait d’eux un groupe toujours pertinent dans le paysage Metal contemporain.

À 20 h 31 précises, les premières notes retentissent et le groupe lance « We are Septicflesh from Greece ! ». Ensuite, j’ai essayé de suivre tout de même pour vous, mais leur genre n’était clairement pas à mon goût. Tout ce que je pourrais en dire, c’est qu’ils ont assuré le show et que le public visiblement conquis, a répondu présent avec ferveur ! Chacun a ses préférences, mais il est clair qu’il en faut pour tout le monde !

Converge

Converge, groupe emblématique de la scène punk hardcore américaine, a marqué l’histoire de ce genre musical depuis sa formation à Boston, Massachusetts en 1991. Ces pionniers ont transcendé les frontières du punk et du hardcore pour développer un style unique et influent.

J’aime assez leur style globalement, mais la fatigue venant, j’avoue que j’ai eu du mal à rentrer dans le mood de ce set qui était tout de même de grande qualité ne vous méprenez pas ! Je me dois de saluer ici la belle technique et puissance de Jacob, le chanteur, au jeu scénique torturé à la limite de la souffrance. Le public m’a semblé ravis, c’est bien là l’essentiel !

Behemoth

Behemoth, véritable pilier du Metal extrême Polonais, a forgé sa légende depuis sa formation à Gdańsk en 1991. Sous la direction charismatique d’Adam « Nergal » Darski, le groupe a transcendé les frontières du Black et du Death Metal pour devenir un phénomène culturel à part entière. Initialement ancrés dans le Black Metal, Behemoth a progressivement évolué vers un son plus complexe, fusionnant les éléments brutaux du Death Metal avec des atmosphères sombres et occultes. Cette alchimie sonore unique, baptisée Blackened Death Metal, est devenue leur signature distinctive. Les paroles de Behemoth, imprégnées de références sataniques et de philosophie occulte, puisent leur inspiration chez des auteurs tels qu’Aleister Crowley et William Blake. Cette approche provocatrice a valu au groupe, et particulièrement à Nergal, de nombreuses controverses, culminant avec un procès pour blasphème en Pologne en 2010. Au fil de trois décennies et onze albums studio, Behemoth s’est imposé comme bien plus qu’un simple groupe de Metal. Ils incarnent une forme de rébellion artistique et intellectuelle, repoussant constamment les limites de leur art et défiant les conventions sociales. Aujourd’hui, Behemoth reste une force créatrice indomptable, continuant à électriser les scènes des plus grands festivals Metal et à influencer toute une génération de musiciens extrêmes. Ils étaient d’ailleurs la veille (samedi 3 août 2024) au Wacken en Allemagne.

Une grande toile blanche a été tendue en travers de la scène. Vu le temps d’installation, on se doute qu’ils aient dû installer un gros décor…

À 23 h 28, des essais de lumière ont encore lieu sur la scène derrière le rideau blanc. Deux minutes plus tard, le noir se fait et la bande son démarre aussitôt. C’est Post-God Nirvana sorte de musique folk traditionnel. Le rideau est toujours là à 32 et une minute après, il tombe, révélant enfin de grosses structures sur les côtés de la scène. La batterie est également très surélevée plus d’un mètre.

Sur le deuxième titre, nous avons droit à des flammes lancées en double éventail sur le devant de la scène. Sur la fin du morceau, ce sont des vasques de feu qui sont allumées sur scène devant la batterie.

À 23 h 53, ils adressent quelques mots au public : ils ont deux choses à fêter : ce sont les 33 ans du groupe, ils sont donc officiellement plus vieux que le Christ (« Outliving Christ tour ») et aujourd’hui, ce sont les 45 ans de leur guitariste ! Ils boivent un coup sur scène avant de revenir à Cursed angels of doom.

Les deux chanteurs musiciens non-lead montent sur les structures latérales pour jouer très en hauteur (environ 2 m 50 à la base). Sur la suivante, ils rentrent sur scène chacun d’un côté avec ses torches enflammées. Les vasques s’enflamment de chaque côté de la batterie et c’est Christians to the lions puis Demigod suivi de The Deathless Sun. Sur la suivante, les deux remontent sur leurs plateformes : Blow Your Trumpets Gabriel puis Bartzabel et son intro avec un solo de batterie.

00 h 22 : ils en ont encore deux si le public est prêt ! « Say Fuck yeah ! Say hell yeah ! ». Il annonce No sympathy for fools. À 00 h 27, les clochent raisonnent sur la bande introductive de Chant for Ezkaton 2000 E.V. et juste après la chanson, ils partent et la scène est éteinte sauf les blinders dirigés vers le public.

C’est alors l’heure du « Rappel » (clairement tout à fait prévu d’avance) sur une scène maintenant éclairée de rouge avec le titre O Father O Satan O Sun ! La bande son post concert est Winter de New Model Army.

Je n’aime pas spécialement leur genre musical, mais quel show magnifique pour conclure ce beau festival !

Conclusion et remerciements finaux

Ce fut un weekend intense autant physiquement que musicalement, mais, une nouvelle fois, l’organisation fut sans failles ! Bravo aux équipes du SYLAK ! Merci aux techniciens, bénévoles, artistes et aux équipes de sécurité. Salutations aux confrères présents lors du weekend ainsi qu’à toutes celles et ceux avec qui j’ai eu le plaisir d’échanger.

Je vous l’écris une nouvelle fois, n’oubliez pas : sans public, pas de spectacle vivant ! Alors, une nouvelle fois, soutenez les artistes, concerts et festivals par chez vous, surtout s’ils sont organisés par des associations locales et pas des multinationales.

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Olivier

"La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil." - Friedrich Nietzsche