Reportage : Let Me Jump Fest – A decade of Toxic Frogs

Resto Basket

Resto Basket, formation Punk Rock locale née en 2017, défend un rock frontal, festif et en français, dans la plus pure tradition DIY. Le groupe est apprécié pour son énergie et sa capacité à faire vibrer les foules (croyez-moi sur parole si vous ne les connaissez pas encore) !

Le quartette est formé de Sylvère Bourjailla au chant, Hugo Astorga à la guitare et pour le duo rythmique, Florian Gervasoni à la basse et Guillaume Cachoulet à la batterie. Pour cette soirée, Florian est remplacé par Julien en Kilt noir et crête rose. Il fait partie du groupe Les Crêtes Brulées.

19 h 50 : Ils démarrent avec Bonne Nouvelle devant une salle encore clairsemée mais se remplissant doucement mais sûrement.

19 h 55 : Ils envoient le morceau Adrénaline !

19 h 58 : « La Ska musique les amis ! » c’est le titre Piste Noire !

20 h 03 : « Alors ? Ça vous a plu ? On n’a pas longtemps alors on a décidé de rentrer le plus de chansons dans le moins de temps possible ! Trois chansons en Trois minutes, ça vous va ? »

20 h 07 : Boulevard, titre tiré de l’EP Le Seum.

20 h 11 : le monde va mal, c’est La Dep !

Ils font la promotion pour la nouvelle scène française ! (Notamment King Kong Meuf et Acid Gras dont nous vous avons déjà parlé) et remerciements au public d’être là si tôt !

Puis à 20 h 14 : Tout + Le Reste.

Sylvère présente julien qui remplace Florian et pour la peine, ils vont faire un titre des Crêtes Brûlées : « La lalaalalalalalaaaa ! » C’est Une Chanson Calme !

20 h 23 : C’est la dernière chanson après ils s’en vont : Habitude Solitude, qui parle de santé mentale.

En fait, on a encore cinq minutes ! nous aurons droit à un tout dernier titre plutôt Ska : Terres Froides à 20 h 26.

20 h 30 : le set se termine déjà sur une salle plutôt bien remplie et sous les applaudissements généreux du public, ce qui est amplement mérité !

Resto Basket a livré une ouverture de soirée sans temps mort, mêlant bonne humeur, fougue punk et chaleur ska. Porté par la verve de Sylvère, le groupe a déroulé un set condensé, sincère et plein d’élan, transformant une salle encore timide en véritable fourmilière de bonnes ondes. Bref de quoi démarrer cette soirée en beauté !

Toxic Frogs

Les Toxic Frogs, quintette féminin de celtic punk formé en 2015, célèbrent 10 ans de scène ce soir à La Rayonne. Entre violons sautillants, banjo énergique et riffs punk, le groupe mêle virtuosité et folie collective. De leurs premiers pas à l’EP Let Me Jump, elles incarnent un punk celtique résolument féminin et explosif.

Elles sont, là encore, cinq sur scène : Ella Beccaria au chant et violon ; Elvina Lynn à la basse, parfois violon, et chœurs ; Lucianne Wallace à la guitare électrique (+ banjo occasionnellement) et chant ; Jennifer Gouton à la guitare électrique et au chant ; et enfin, Amélie à la batterie.

Pour celles et ceux qui ne l’ont pas lu, j’avais interviewé Ella Beccaria très récemment : https://bastringue.fr/ella-beccaria-interview

Après un cours line check général, à 20 h 49 : La bande son de ces dames démarre ! Elles alternent au niveau de leurs tenues entre le haut et le bas noir / tartan rouge (Luciane porte d’ailleurs un t-shirt noir Ultra Vomit).

20 h 54 « 10 ans ça y est ! merci d’être là » et c’est le titre 10 years !

20 h 58 : Let Me Jump out of the ground !

21 h 02 : Nous accueillons sur ce titre Chris d’Opium du Peuple qui passe à la basse pendant qu’Elvina passe au violon pour un gig breton purement instrumental où l’on se prend par le petit doigt pour danser (sauf erreur de ma part, c’est le titre The Shamrock’s Jig).

21 h 07 : Lucianne passe au banjo pour le prochain morceau.

21 h 10 : On nous emmène sur l’île du Diable (sur le titre Devil’s Island tiré de l’EP Let Me Jump) et, à 21 h13, c’est le premier slam lancé par l’amie Delphine (que nous saluons) et gros mosh dans la fosse.

21 h 18 : C’est l’heure des squats puis d’une belle explosion du public !

21 h 21 : « Gardez votre énergie pour des causes qui nous tiennent à cœur, notamment les violences faites aux femmes ! » Ella fait un rappel sur le 3919 (numéro d’appel dédié, cf : https://www.service-public.gouv.fr/particuliers/vosdroits/F12544 )

Puis elle continue la chanson qui termine à 21 h 24 sur un puissant « Merci pour elles ! »

21 h 25 : Solo de batterie ! En effet, Amélie veut chauffer encore plus le public et c’est clairement mission accomplie !

21 h 32 : Un joueur de biniou les rejoint sur scène pour ce morceau : Scott Is Back ! Il s’agit de Luc Vaillant au tin whistle, qui est encore là sur le suivant à 36 : My Lucky Own.

21 h 40 : Amélie annonce sa chanson préférée du set, elle se passe dans un pub irlandais. Elles ont un super invité surprise : le danseur de claquettes irlandaises Sébastien Jacquemin sur Bernie Old Pub ! Il reste aussi sur Go Black Again juste après.

21 h 49 : la prochaine chanson s’appelle Play Play Play (tirée là encore de l’EP Let Me Jump).

21 h 57 : « C’est la dernière enfin s’il n’y a pas de rappel » avec un gros clin d’œil indiquant qu’on sait déjà qu’il y en aura un !

22 h 00 : Ella organise un Wall of Death !

22 h 02 : Elles font une révérence et partent… noir sur la scène et elles reviennent !

Ella fait ses remerciements à son équipe technique, à celle de La Rayonne, de FZL, aux invités. Puis, elles enchaînent avec une reprise à leur sauce du morceau The Kids Aren’t Alright de The Offspring suivi de Shipping Out To Boston des Dropkick Murphys.

J’ai passé tout le set collé à la scène et derrière moi, c’était la guerre dans le pit (très sportive mais correcte) ! Sous un tonnerre d’énergie brute et de rires partagés, les Toxic Frogs ont fêté leurs dix ans comme on sabre le champagne : avec ferveur, humour et une générosité sans faille. Violons et banjo en furie, riffs acérés, clins d’œil complices et engagements sincères ont tissé un set incandescent fait de Punk celtique festif et militant.

Tagada Jones

Depuis plus de trente ans, Tagada Jones électrise la scène Punk française. Formés à Rennes en 1993, les quatre musiciens ont bâti leur réputation sur des concerts incandescents et des textes sans concession, à la croisée du punk, du métal et de la contestation sociale. Ce soir encore, ils rallument la flamme avec une énergie brute et un message toujours aussi engagé.

Niko Jones (Nicolas Giraudet) est accompagné de sa fine équipe : La Guiche (Stéphane Guichard Auray) à la guitare, Waner (Erwan Herry) à la basse et Job (Jean-Baptiste Tronel) à la batterie.

Il est 22 h 40 lorsque le noir se fait sur la salle et que bande son démarre ! À peine une minute plus tard, le groupe arrive sur scène. Ils ont installé un très grand back drop qui prend intégralement le fond de scène et des futs métalliques taillés avec les lettres T-G-D à gauche et J-N-S à droite. Ils démarrent d’ailleurs avec Le Dernier Baril puis c’est Je suis démocratie.

22 h 48 : Nous Avons La Rage

22 h 51 : noir de nouveau puis : « Bonsoir tout le monde ! » ensuite Niko rappelle leur début à Villeurbanne au Pez Ner (Note, pour celles et ceux n’ayant pas connu : salle de 300 places qui a fonctionné à la fin des années 90 / début 2000 à Villeurbanne. Une page Facebook entretient sa mémoire), il y a 30 ans et que c’est l’anniversaire des Toxic Frogs ce soir ! Il lance « Ce morceau s’appelle Zéro De Conduite  ! »

22 h 55 : Cargo qui finit a 58

22 h 59 : noir sur la salle et bande son d’actualités historiques qui lance De l’amour et du sang puis Combien de temps encore ? qui est suivi du titre Le Poignard.

23 h 10 : « Maintenant, ça va être un morceau écrit il y a quasiment 10 ans en hommage aux victimes du Bataclan », ils le jouent à chacun de leurs concerts. Ce morceau s’appelle Vendredi 13 !

23 h 15 : Elle ne voulait pas

23 h 17 : de nouveau noir et bande son un peu électro pour lancer Les compteurs à zéro  qu’ils enchainent avec Manipulé puis la suivante est De rires & de larmes.

23 h 31 : Nation to Nation

23 h 34 : Le Feu aux poudres

23 h 38 : « Celle qui suit on va la chanter tous ensemble : contre le racisme, contre ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez » c’est Mort aux cons ! À 44, alors que la salle entonne le « lala lalala » iconique de ce titre, ils séparent la salle en deux pour un bon gros Wall of Death ! Le morceau fini à 45 et une minute plus tard, après du bruit pour Resto Basket et une ovation pour Toxic Frogs, Niko propose à son batteur de faire lui aussi un solo avant une petite dernière : leur reprise du titre Cayenne de Parabellum ! Au milieu, Niko fait venir David, leur régisseur général, dont c’était l’anniversaire il y a peu puis ils reprennent le morceau qu’ils font trainer pour jouer un peu plus avec le public. Cette reprise prend fin à 23 h 53, puis il présente toute son équipe technique. Nous avons ensuite droit à Porcherie en bande son pendant la photo de groupe 

Sous un flot continu d’énergie brute, Tagada Jones a livré un set ultra efficace, dense et sans détour, mêlant engagement et communion sincère avec une joyeuse bagarre dans la fosse et des slams en quantité ! Entre hommages poignants, rugosité punk et clins d’œil à trente ans de route, le groupe a prouvé qu’il n’avait rien perdu de sa flamme. Une prestation charpentée, intense, où ferveur et lucidité ne faisaient qu’un.